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Je crois aux idées, à l’action, à l’intérêt collectif.
Par ailleurs, je suis convaincu qu’il ne faut pas juger les autres. Qui sommes nous pour évaluer les contextes et les circonstances ? Surtout après un demi-siècle d’évolution… Je ne participe donc pas au confortable bashing des responsables actuels tendant à nous affranchir de nos propres responsabilités citoyennes. Je suis effaré par l’argument d’une génération moins courageuse que celle qui, il y a 50 ans, prenait le fusil ou enfilait les cagoules. En idéalisant les uns et en dénigrant les autres on peut sans doute se donner bonne conscience. Mais les faits sont là. Je n’ignore pas les carences, les tergiversations. Pourtant bien impliqué dans le combat anti mafia je vois le plus souvent des doutes et des incompétences, là ou tant crie à l’enrichissement individuel Je ne suis pas dupe des effets dévastateurs de l’argent sur l’éthique. Mais cela ne concerne qu’une minorité d’acteurs politiques.
Alors que proposer pour sortir de ce trauma corse que nous subissons de générations en générations ? Surtout ne pas nous résigner, y croire, entreprendre, positiver. Et s’extirper de l’affect qui engendre tant de radicalité et de désespoirs. J’en ai marre de toutes ces commémorations, de toutes ces bénéfictions qui prétendent apaiser des maux que l’on occulte, ensuite, lorsque l’encens s’est évaporé.
Il faut essayer de positiver et tenir bon. La Corse a de considérables atouts largement inexploités. Il appartient d’agir concrètement et avec transparence pour ouvrir des chemins vertueux
La veille de ce 22 août je pense à Edmond, à ce qu’il a représenté par sa sincérité et son courage alors qu’il aurait pu (ainsi que son frère Max) se la couler douce dans une île où il est si facile d’abuser de ses fonctions. Je pense à ces si nombreux compagnons qui nous ont quittés. Et aussi à ces deux jeunes soldats morts pour servir un État qui pensait pouvoir liquider ce jour là, avec l’assentiment des chefs clanistes, des rebelles qui secouaient la Corse. Respectons toutes ces victimes et construisons ce territoire. Il y a tant à faire.